Interprofession Plus collective, la promotion s'étoffe

Les votes des rapports moraux et financiers adoptés à l'unanimité, on connaissait. L'assemblée générale de Val'hor n'a jamais été le lieu des règlements de compte mais, cette année, le rendez-vous de l'interprofession fixé au 28 septembre a tourné à l'accolade générale. Catherine Muller, présidente de l'Unep - les entreprises du paysage, reconnaissant que son organisme a parfois joué cavalier seul, a admis que tout un chacun a réalisé à quel point un travail de filière est utile à tous. La Fédération française des paysagistes (FFP) a souligné combien Val'hor est ses actions de lobbying ont été utiles à l'obtention du titre de concepteur-paysagiste pour lequel l'association se battait depuis 30 ans. Et on a appris que la Coordination rurale, dont le représentant horticole n'est autre que l'Union nationale des intérêts professionnels horticoles (Uniphor), devrait rejoindre l'interprofession cet automne !

Le végétal à la télévision

Notre interprofession est un organisme qui se porte bien, dont les finances sont saines et les actions désormais bien huilées. Ses élus ont d'ailleurs tenu à rappeler combien ils avaient aujourd'hui l'écoute de leur ministère de tutelle, celui de l'Agriculture, un ton qui contraste fortement avec celui employé par les producteurs actuellement (voir ci-contre et notre édito).

L'exercice qui vient de se clôturer a été marqué par « un renouveau dans l'action interprofessionnelle avec l'entrée en vigueur d'un nouvel accord qui est l'expression d'une volonté de mener à bien des grands projets collectifs », a expliqué le président Benoît Ganem. La Commission du dialogue interprofessionnel et des actions communes (Codiac) a vu le jour dans ce sens. Elle a parrainé l'un des dossiers phares de la filière permettant de disposer d'une visibilité inédite à la télévision : les programmes courts Mission : Végétal.

Alors que Val'hor ne dispose plus d'aucune subvention (elles ont représenté jusqu'à 20 % de son budget), a rappelé Philippe Moinet, trésorier adjoint, l'interprofession dispose aujourd'hui d'un budget de plus de 5 millions d'euros, dont 1,8 est consacré à la Codiac pour la communication collective, 14 % à la recherche et à l'innovation, 9 % à la valorisation des métiers et au savoir-faire, 8 % aux labels et aux outils... Et si, pour des raisons comptables, l'exercice a été en déficit de 240 000 euros, l'expert-comptable qui suit Val'hor assure que la situation financière est solide et qu'il serait possible de « dépenser un peu plus ». On devrait pouvoir bénéficier d'encore plus de promotion pour le végétal, et ce ne serait pas un luxe alors que le marché s'érode !

Pascal Fayolle